Article de presse - FocusRH du 27 septembre 2010
Recrutement : l'industrie pharmaceutique implique ses cabinets conseil
Face aux évolutions du secteur de l'industrie pharmaceutique - mutation des métiers, émergence de nouveaux marchés -, le cabinet de recrutement Altigapharma, exclusivement dédié à ce secteur, a mené une enquête auprès de 31 grands laboratoires en juin 2010 sur leurs pratiques d'évaluation des candidatures. Résultats : la collaboration entre les consultants des cabinets et leurs clients est forte.
Plus de la moitié des entreprises (58 % exactement) accordent une grande importance à l'avis du consultant ; elles sont à peine plus de 3 % à ne pas du tout tenir compte de leur point de vue. Voilà les principaux résultats de la dernière enquête menée par le cabinet Altigapharma sur la question.
Ce qui est vrai en amont du parcours de recrutement se confirme d'autant plus après la phase d'entretien : plus de 60 % des répondants (61,29 % exactement) déclarent nettement confronter leur avis (« oui, beaucoup ») avec celui de leur conseil, quand près d'un tiers (32,3% exactement) est uniquement réceptif (« oui, un peu »).
Des conseillers écoutés
Marque ultime de confiance, le consultant est également partie prenante de la décision finale puisque trois quart des sondés (74 % exactement) sont encore à l'écoute après avoir rencontré les candidats, même s'il s'agit ici d'une prise en compte plus relative (64,5 % de « oui, un peu »).
De la transmission des dossiers jusqu'à la finalisation de l'embauche, le consultant se révèle ainsi comme un acteur majeur et permanent du processus afférent, et ce dans une relation où l'entreprise assume clairement son rôle dans le choix définitif. « Dans un environnement plus complexe et dans un secteur où les profils souhaités sont toujours plus spécifiques, la prise de décision ne repose ainsi plus sur un seul individu », commente Valérie Charlon, directeur associé d'Altigapharma.
Des outils appréciés
De même, les outils proposés par les cabinets de recrutement font l'objet d'une attention particulière des entreprises. Elles sont en effet nombreuses (90 %) à intégrer les résultats du test de personnalité fournis par les consultants dans leur réflexion - durant l'entretien par exemple - même si leur usage est relatif (53,3 % de « oui, un peu », 36,67 % de « oui, beaucoup »). Il s'agit également d'une source, logiquement non décisive, sur laquelle s'appuie la majorité des entreprises (66,7 % « oui, un peu », 6,7 % « oui, beaucoup ») dans la phase de décision finale.
L'exploitation de cet outil prestataire mérite d'être souligné, sachant que la moitié des sondés n'en utilise pas d'autres, hormis l'entretien dont l'usage est d'ailleurs systématique, sa structure généralement semi-structurée et son contenu mixte (centré sur les faits et biographique). Globalement, les candidats passent en moyenne 3 entretiens, quelque soit leur poste - c'est le cas dans trois quart des entreprises sondées (74,19 %) - principalement avec le manager ou N+1 (44,60 % des entretiens), compte tenu sans doute du niveau de technicité exigé dans le secteur de l'industrie pharmaceutique.